Quel est l’impact du coronavirus sur notre bonheur national ?

29 mai 2020

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L’Enquête UGent-NN du bonheur donne chaque année aux Belges un aperçu de ce qui les rend heureux. Mais cette année est un peu particulière. La crise du coronavirus a complètement bouleversé nos vies. Les nouveaux résultats mettent en lumière l’impact de la crise sur notre bonheur. Et qu’en ressort-il ? Nous étions bien partis. Par rapport à 2018, notre bonheur national est passé de 6,55 à 6,73 sur 10. Mais la crise du coronavirus l’a ébranlé, le ramenant à 6,62 sur 10. C’est chez les étudiants et les travailleurs que le niveau de bonheur a le plus baissé. 

Angoissés, seuls et moins heureux au travail  

L’anxiété, la solitude et le mécontentement face à notre situation professionnelle sont quelques-uns des facteurs qui font que notre satisfaction de vie diminue. Le nombre de Belges qui se sentent parfois, souvent, voire toujours anxieux a augmenté de 6 % depuis la crise.  En outre, les Belges sont en manque de contacts sociaux, ce qui peut être préjudiciable à notre bonheur. Toute personne qui se sent seule pendant la période du coronavirus a deux fois plus de chances de se sentir malheureuse.

La satisfaction à l’égard de notre situation professionnelle diminue également. Le nombre de Belges qui se sentent malheureux dans leur travail a augmenté de 4 % et est donc passé de 24 % à 28 %. Ce sont surtout les personnes qui craignent de perdre leur emploi qui sont nettement moins satisfaites de leur situation professionnelle.

La solidarité est source d’espoir

Mais pas d’inquiétude, il y aussi des choses positives en cette période si sombre. La crise du coronavirus fait que nous nous sentons plus impliqués socialement et crée un élan de solidarité. Nous nous préoccupons moins de nous-mêmes et nous pensons surtout aux autres. C’est pourquoi nous suivons les mesures de sécurité sans faire d’histoires. Pendant cette crise, les personnes qui agissent et s’impliquent de manière significative pour la communauté ont 50 % moins de chances de se sentir malheureuses. Espérons que nous commencerons l’ère post-corona avec une note aussi positive !

Que se passera-t-il après le coronavirus ?

NN et l’UGent ont formulé un certain nombre de recommandations à destination du gouvernement, afin de remédier aux conséquences négatives de la crise du coronavirus. Ces recommandations peuvent être rassemblées en trois piliers de prévention et se concentrent principalement sur le bien-être mental :

  1. Prévention universelle: conseils généraux et recommandations qui peuvent protéger tous les citoyens. L’accent est mis sur la santé et le bien-être en général.
  2. Prévention indiquée : mesures visant à empêcher l’aggravation des symptômes naissants. Les personnes qui développent des symptômes liés à la crise du coronavirus devraient pouvoir trouver des conseils ciblés pour réduire des sentiments tels que l’anxiété, la frustration et la solitude.
  3. Prévention sélective : une attention particulière sera accordée aux groupes de population spécifiques à risque accru, pour lesquels l’impact de la crise du coronavirus est le plus important. Il s’agit notamment des étudiants, des personnes seules et des travailleurs.

Vous pouvez lire le dossier de presse complet ici.