Pour les étudiants, confinement ne rime pas avec plus de temps

29 mai 2020

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Les chiffres de l’Enquête nationale UGent- NN du Bonheur montrent que le niveau de bonheur des Belges a connu une légère augmentation au cours de ces trois dernières années. La moyenne belge est passée de 6,55 à 6,73 sur 10 sur l’échelle de la satisfaction de vie. Mais en raison de la crise du coronavirus, on constate à nouveau une légère diminution. Et les étudiants sont les plus touchés. Amandine (25 ans), étudiante en relations publiques, nous explique comment elle vit cette période assez particulière.

Amandine, comment vis-tu ces semaines de confinement ?

C’est difficile de se prononcer car tout cela paraît irréel. Les cours en ligne, le fait d’être privée de tout contact social…  Globalement je le vis bien. À l’annonce du confinement, j’ai décidé de quitter mon kot et de retourner chez ma maman afin de ne pas être seule et de pouvoir bénéficier de plus d’espace. Même si on vit ensemble, on ne se voit que très peu car j’ai énormément de travail pour l’université et je passe parfois 12h devant mon ordinateur. Pendant ce confinement, j’ai vraiment eu l’impression de manquer de temps.

As-tu l’impression que le coronavirus a eu un impact négatif sur ton apprentissage ?

Absolument pas. Au contraire. Dès l’annonce du confinement et de la fermeture des universités, mon école a tout mis en place pour que nous puissions suivre nos cours en ligne. Les professeurs se sont également montrés extrêmement disponibles. Par contre, le rythme était assez intense car ils nous ont donné beaucoup plus de travail qu’en temps normal, comme si confinement rimait avec plus de temps. En plus des travaux individuels, nous avions de nombreux travaux de groupe à rendre, ce qui n’est pas idéal lorsqu’il est impossible de se regrouper : on ne va pas aussi vite que si on était toutes réunies, on organise nos journées différemment donc il est difficile de trouver un moment pour s’appeler et puis la communication à distance n’est pas pratique pour avancer efficacement sur des travaux.

Comment appréhendes-tu ta session d’examens ?

Une session d’examens est toujours synonyme de stress et d’angoisse, mais particulièrement en cette période. J’appréhende beaucoup cette session car certaines modalités d’examens vont changer et seront adaptées à la situation. Tous nos examens se font en ligne, ce qui est déjà inhabituel et ajoute une dose de stress. De plus si internet se déconnecte pendant ton examen, tu es considérée comme l’ayant quitté. C’est donc un stress supplémentaire. La période de blocus n’était pas simple non plus. D’habitude, après un semestre de cours, le blocus te permet de souffler. Cette année, il n’y avait pas vraiment de différence entre le confinement et le blocus. D’autant plus que nous avons eu énormément de travail, je n’ai donc pas su me préparer et attaquer le blocus comme je l’aurais souhaité.

Quel est ton état d’esprit aujourd’hui ?

C’est une période vraiment particulière car nous nageons en plein inconnu. Nous ne savons pas si nous pourrons reprendre les cours en septembre, nous ne savons pas de quoi l’année prochaine sera faite, ni si nous pourrons faire nos stages en entreprise. C’est une période pleine d’incertitudes, tant pour les examens que pour l’avenir.

Vous désirez en savoir plus sur l’impact de la crise du coronavirus sur le bonheur des Belges ? Découvrez tous les résultats de l’Enquête nationale UGent-NN du Bonheur ici