Natacha a dû fermer les portes de son magasin pendant de longs mois, quel impact sur la tranquillité d’esprit financière ?

18 juin 2020

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Avoir l’esprit tranquille et être satisfait quant à sa situation financière sont deux choses qui jouent un rôle important dans notre bonheur et notre satisfaction de vie. C’est ce qu’il ressort de récents résultats issus de l’Enquête nationale UGent-NN du Bonheur. Mais qu’en est-il de votre tranquillité d’esprit lorsque les circonstances vous obligent à fermer les portes de votre boutique pendant de longs mois ? Natacha (30 ans), co-fondatrice du concept store bruxelloise ‘Belge une fois’, nous explique l’impact du coronavirus sur sa sérénité financière.

Natacha, raconte-nous l’histoire de ‘Belge une fois’

Belge une fois est un concept store qui met à l’honneur des créateurs belges et des produits qui font la part belle à la belgitude. Mon compagnon et moi avons imaginé le projet il y a 7 ans et avons ouvert notre boutique il y bientôt 5 ans. Je suis assez fière d’être belge et je désirais revendiquer mes origines d’une manière originale et humoristique. C’est à partir de là que notre concept est né. J’ai une formation en graphisme et en gestion. Donc sur papier j’ai plus ou moins les compétences et connaissances qu’il faut pour se lancer dans la création d’entreprise, mais la réalité est légèrement différente.

Quelles sont les choses que vous avez entreprises sur le plan financier pour lancer votre concept store ?

Au début, nos proches pensaient que nous étions fous de nous lancer dans cette aventure. Nous n’avions pas d’argent de côté, seulement la conviction que nous allions y arriver. Ce projet était un énorme investissement. Nous nous sommes lancés sans plan financier, car nous ne savions pas que nous allions pouvoir en vivre. Aujourd’hui nous sommes extrêmement fiers du chemin parcouru, même si les revers financiers restent toujours difficiles à prévoir.

Quel a été l’impact de la crise du coronavirus sur votre magasin ?

Le coronavirus nous a contraint à fermer les portes de notre boutique pendant deux mois. Deux mois de fermeture c’est extrêmement long, surtout quand il faut continuer à payer les charges, les loyers, les impôts,… Sachant que cette période s’annonçait difficile, que notre réserve d’argent ne nous permettait pas de tenir plus de deux ou trois mois et que nous n’avions pas de plan financier concret, nous avons dû trouver un moyen de tenir le coup. Nous avions déjà un e-shop, mais nous avons saisi l’opportunité pour le développer et y ajouter de nombreux nouveaux produits. Sans cela, la fermeture aurait été une véritable catastrophe pour nous comme pour le magasin.

Dans quelle mesure te fais-tu du souci quant à ta situation financière ?

Lorsqu’on est indépendant, il y a toujours des mois plus difficiles que d’autres et nous ne sommes jamais vraiment préparés à des revers financiers. C’est donc très difficile d’être totalement serein. Nous avons une réserve d’épargne qui nous permet de couvrir 2-3 mois, mais pas beaucoup plus. Le confinement a été annoncé de manière très brutale et nous ne savions pas quand nous pourrions rouvrir. C’était donc une période pleine d’incertitude, mais, heureusement, nous avons pu réagir à temps.