Un an après le début de la crise : notre bonheur est mis à mal, mais la qualité de nos relations sociales s’améliore.

20 mars 2021

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Au cours de l’année écoulée, nous avons tous dû faire de gros sacrifices au niveau de nos relations sociales. La satisfaction à l’égard de nos contacts sociaux et notre niveau moyen de bonheur ont fortement diminué. Cependant, les nouveaux résultats de l’Enquête nationale du Bonheur de l’UGent et NN montrent que les contacts que les Belges entretiennent sont en moyenne plus chaleureux. Le pourcentage de Belges qui ont ressenti un fort sentiment d’appartenance (sociale) est passé de 33% avant la crise à 41% lors de la deuxième vague. Cette augmentation du sentiment d’appartenance est l’une des rares évolutions positives observées pendant la crise et protège dans une certaine mesure notre bonheur des effets négatifs de la crise.

Général : le bonheur des Belges a le plus diminué parmi les jeunes générations. Les 50-64 ans étaient les plus aptes à maintenir leur bonheur.

La crise et le confinement ont eu un impact négatif sur le bonheur des Belges. Lors de la deuxième vague, le bonheur des Belges a baissé, passant de 6,7 sur 10 avant la crise à 6,2 sur 10 lors de la deuxième vague (une diminution de 7,5%1). La baisse la plus importante est observée chez les jeunes générations. La catégorie d’âge dont le score de bonheur est le plus élevé est et reste celle des plus de 65 ans. Les 50-64 ans, quant à eux, ont été les plus aptes à conserver leur bonheur.

Effet secondaire positif de la crise : le sentiment d’appartenance sociale augmente.

La satisfaction à l’égard de nos relations sociales a sensiblement été impactée lors de la crise du coronavirus. Lors de la première vague de la pandémie, cela concernait déjà les jeunes et lors de la deuxième vague, tous les groupes d’âge. Cela a à voir avec le nombre de contacts. Mais le pourcentage de Belges qui ressentent une forte appartenance (8 ou plus sur 10) est passé de 33% avant la crise à 41% lors de la deuxième vague. Les personnes qui obtiennent de bons résultats en matière de sentiment d’appartenance se sentent plus connectées et ressentent de la chaleur et de l’amabilité de la part des gens qui les entourent. Cela est lié à la qualité des contacts. L’augmentation du sentiment d’appartenance s’applique à tous les groupes d’âge. L’augmentation moyenne est la plus forte pour les personnes âgées de 50 à 64 ans. Pascale en témoigne, lisez ici comment, en tant qu’optimiste et personne très sociale, elle a trouvé un plus grand sentiment d’appartenance pendant la crise.

Le sentiment d’appartenance protège partiellement contre le malheur pendant la crise.

Le sentiment d’appartenance semble être le seul facteur qui protège, dans une certaine mesure, les Belges contre une nouvelle baisse du bonheur pendant la crise. Les Belges qui obtiennent un bon score à ce niveau-là affichent 1,8 point de plus sur l’échelle du bonheur avant la crise (32% plus heureux) et 2 points de plus pendant la crise (40% plus heureux), que les Belges qui présentent un faible score.

Deuxième effet secondaire positif de la crise : les Belges font plus d’exercice.

En moyenne, les Belges ont fait plus d’exercice pendant la crise. Le pourcentage de personnes de plus de 65 ans qui pratiquent une activité physique modérée au moins trois fois par semaine est passé de 40% avant la crise à 54% lors de la deuxième vague. Chez les jeunes (18-34 ans), ce pourcentage a également augmenté, passant de 39% avant le confinement à 48% lors de la deuxième vague. Les personnes qui font plus d’exercice2 sont systématiquement plus heureuses que celles qui en font peu. Cela est vrai autant avant que pendant la crise. Mais une activité physique suffisante ne peut pas protéger notre bonheur de l’impact de la crise.

Vous souhaitez lire le rapport complet ? Vous pouvez le faire ici.